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Santé, Humanitaire et Social
Le secteur Santé, Humanitaire et Social regroupe des métiers tournés vers l’aide, le soin et l’accompagnement des personnes. On y trouve des professionnels de la santé (médecins, infirmiers, kinés...), du travail social (assistants de service social, éducateurs spécialisés...), et de l’humanitaire (coordinateurs de mission, logisticiens, chargés de projet). Ces métiers exigent un fort engagement humain, des compétences relationnelles solides et une grande capacité d’adaptation. Le secteur offre de nombreux débouchés à tous les niveaux de qualification, du CAP au doctorat.
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4. Psychologie
5. Humanitaire
Santé, Humanitaire, Social

1.5. Maieutique

1.5.1. Le métier

 Assurer un suivi prénatal

La sage-femme assure le suivi de la grossesse normale. Son intervention est d’ordre à la fois médical (échographies, surveillance du foetus, dépistage des facteurs de risques…) et psycho-social (suivi psychologique de la future mère, séances de préparation à l’accouchement). Dans un centre de PMI (protection maternelle et infantile) ou de planification familiale, la sage-femme joue surtout un rôle d’information et de prévention : séances d’information, visites à domicile, sensibilisation aux risques d’accouchement prématuré…

Assurer les accouchements

À l’hôpital, la sage-femme assure les accouchements seule dans 70 % des cas. Elle surveille, pas à pas, l’évolution du « travail » jusqu’à la naissance. Si un risque se révèle ou qu’une césarienne est à prévoir, elle fait appel au gynécologue-obstétricien ou au chirurgien. Après la naissance, avec la puéricultrice, elle examine le nouveau-né, contrôle ses réflexes et sa bonne santé. Lorsqu’elle exerce en libéral, au domicile, elle intervient sans la présence d’une équipe médicale : mieux vaut une solide expérience derrière soi.

Assurer un suivi postnatal

Durant les jours qui suivent, elle surveille le nouveau-né et prodigue les soins nécessaires à la mère. Il y a les suites de couches, la visite post-natale, voire la rééducation post-natale. Au-delà, les sages-femmes sont maintenant autorisées à proposer à toute patiente en bonne santé des consultations de contraception et de suivi gynécologique de prévention.

 Le prérequis


Sens du relationnel : Dotée de compétences scientifiques et médicales, la sage-femme possède aussi un excellent sens relationnel. Sa capacité à établir une relation de confiance avec la femme enceinte est primordiale. C’est un métier d’aide et de soutien, où pédagogie et disponibilité sont indispensables.

Endurance : Une grande résistance physique et nerveuse est attendue, notamment à cause des horaires variables (gardes, travail de nuit et le week-end)…  La sage-femme doit pouvoir enchaîner les accouchements même si elle est fatiguée. Sans compter que sa responsabilité est lourde, et le stress jamais loin. Mieux vaut donc avoir les nerfs solides.

Grande stabilité émotionnelle : Si la sage-femme partage des moments forts avec les futurs parents, elle fait parfois face à des situations difficiles : un handicap à annoncer ou des complications de grossesse à gérer. Rassurante, elle doit répondre avec pertinence aux inquiétudes ou aux interrogations des parents. Il arrive même qu’elle soit confrontée à la mort. Savoir prendre du recul est indispensable.

 

1.5.2. Les études et diplômes : devenir sage-femme en 2025

Durée totale et diplôme

  • 6 ans d’études après le bac (contre 5 auparavant)

  • Nouveau Titre délivré : Diplôme d’État de docteur en maïeutique (équivalent grade master), indispensable pour exercer

Accès aux études

  • Année 1 via PASS ou LAS, en remplacement de la PACES (depuis 2020)

  • Sélection sur dossier + épreuves complémentaires selon l’université.

  • Environ 1 000 places offertes chaque année 

Organisation du cursus (6 ans)

La formation est structurée en trois cycles :

| Cycle | Années | Diplôme / Qualification |

1er cycle | Année 1 (PASS/LAS) + DFGSMa2 & DFGSMa3 | Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutiques (licence)
2e cycle | DFASMa1 & DFASMa2 (années 4–5) | Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Maïeutiques (master) + DE sage-femme |
3e cycle | 6e année (DEDMa) | Diplôme d’État de docteur en maïeutique, soutenance de thèse + stage long en autonomie |

Planning détaillé

  1. Année 1 (PASS ou LAS) : préparation de la sélection.

  2. Année 2–3 (DFGSMa2/3) : enseignements théoriques, stages en obstétrique, pédiatrie, gynécologie.

  3. Année 4–5 (DFASMa1/2) : approfondissement clinique, échographie, contraception, PMA, santé sexuelle.

  4. Année 6 (DEDMa) : stage long encadré, thèse d’exercice, obtention du grade de docteur

Pourquoi cette réforme ?

  • Objectif : renforcer la professionnalisation, par une année supplémentaire dédiée à un stage long et à un travail de thèse

  • Loi du 25 janvier 2023 et arrêté du 3 juillet 2024 officialisent cette troisième année clinique et doctorale

Message pour les élèves

Les études durent désormais 6 ans, structuré en 3 cycles :

  • 1re année PASS/LAS,

  • 2 ans de formation générale,

  • 2 ans d’approfondissement,

  • 1 année dédiée au doctorat, avec stage long et thèse.
    Vous obtenez le diplôme d’État de docteur en maïeutique, grade master et véritablement reconnu comme médecin. »

Points d’attention

  • Le grade de docteur distingue désormais le cursus.

  • Les étudiants entrants en 2024–2025 et au-delà suivent ce cursus de 6 ans

  • Les étudiants en cours de cursus en 2024 ne sont pas concernés rétroactivement

 

1.5.3. Compétences :

Dotées d’un pouvoir de diagnostic et d’un droit de prescription, les sages-femmes forment une profession médicale à compétences définies. Ainsi, le champ d’intervention des sages-femmes auprès des femmes et des nouveau-nés en bonne santé est établi par le code de la santé publique.

La sage-femme assure la surveillance et le suivi médical de la grossesse et propose des séances de préparation à la naissance et à la parentalité. Elle assure, en toute autonomie, la surveillance du travail et de l’accouchement.

La sage-femme dispense les soins à la mère et à l’enfant après l’accouchement. Elle pratique la rééducation périnéo sphinctérienne liée à l’accouchement.

Au-delà de la période traditionnelle de la grossesse, la sage-femme accompagne également les femmes tout au long de leur vie en assurant leur suivi gynécologique de prévention et en prescrivant leur contraception.

Elle prescrit et pratique les vaccinations auprès de la femme et du nouveau-né dans les conditions définies par décret (liste des vaccins pouvant être prescrits : lien fichier et liste des vaccins pouvant être pratiqués : lien fichier).

La sage-femme pratique les actes d’échographie obstétricale et gynécologique systématiques ou de dépistage.

La sage-femme peut concourir aux activités d’assistance médicale à la procréation selon les conditions définies par décret (lien fichier).

Spécialiste de la physiologie, la sage-femme adresse ses patientes à un médecin lorsqu’elle décèle une pathologie. Elle peut pratiquer les soins prescrits par un médecin en cas de grossesse ou de suites de couche pathologiques.

Sous réserve d’obtention de diplômes complémentaires, la sage-femme peut pratiquer :
– Des actes d’ostéopathie,
– Des actes d’acupuncture,
– Des examens échographiques.

Dans l’exercice de l’ensemble de son activité professionnelle, la sage-femme, tient un rôle primordial de proximité dans la prévention et l’information auprès des femmes. A ce titre, elle contribue au repérage des situations de violences faites aux femmes (par exemple : par l’orientation de la patiente vers des structures de prise en charge spécialisées ou encore par la rédaction sur demande de la patiente de certificat médical descriptif (lien interne site vers le certificat médical).

Conscient de l’importance de la place des sages-femmes dans le parcours de santé des femmes et soucieux de permettre à ces professionnels de santé d’assurer pleinement leur mission de santé publique, l’Ordre des sages-femmes mène des actions en faveur de l’élargissement des compétences des sages-femmes et veille au maintien et à la reconnaissance de ces dernières.

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1.5.4.  Les Débouchés :

  • Il y a environ 20.000 SF en activité en France.
  • 60% des SF exercent l’hôpital, 20% dans les cliniques ou hôpitaux privés, 13% en libéral, 5% en PMI et 2% des activités diverses (enseignement, directrice de crèche….)
  • Il est régi par le CSP (Code de la Santé Publique) et le code de déontologie.

Le salaire varie selon le secteur d’activités, l’ancienneté et la fonction exercée.

En moyenne, la rémunération mensuelle net s’échelonne entre 1 700 euros en début de carrière et 2 900 euros en fin de carrière.

Dans la fonction publique, les SF occupent un emploi de catégorie A dont l’indice majoré va de 348 (SF de classe normale) à 733 (SF cadre supérieur).