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Santé, Humanitaire et Social
Le secteur Santé, Humanitaire et Social regroupe des métiers tournés vers l’aide, le soin et l’accompagnement des personnes. On y trouve des professionnels de la santé (médecins, infirmiers, kinés...), du travail social (assistants de service social, éducateurs spécialisés...), et de l’humanitaire (coordinateurs de mission, logisticiens, chargés de projet). Ces métiers exigent un fort engagement humain, des compétences relationnelles solides et une grande capacité d’adaptation. Le secteur offre de nombreux débouchés à tous les niveaux de qualification, du CAP au doctorat.
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4. Psychologie
5. Humanitaire
Santé, Humanitaire, Social

1.2. Médecine

1 – Le métier

La vocation du médecin est de soigner les maux de ses patients de tous âges et pour tous types de maladies, plus ou moins graves.
Son rôle est de les soulager de leurs souffrances après avoir posé un diagnostic, et réalisé un examen clinique.

Pour cela, il doit interroger les malades, et procéder à différents actes (auscultation, palpation, température, battements du cœur, prise de tension, prise en compte de la douleur, explorations fonctionnelles…).
Il prescrit ensuite aux patients les médicaments adéquates, en leur expliquant son choix et la prise du traitement. S’il le juge nécessaire, il demande des examens complémentaires (radio, scanner, prise de sang, analyses…), ou les renvoie vers un médecin spécialiste. Il a également un rôle de prévention (vaccination, dépistage…). Il peut être amené à effectuer des soins d’urgence, ou à participer à des actions d’enseignement ou de recherche.
Il doit régulièrement actualiser ses connaissances de manière à être informé des dernières avancées médicales, et à améliorer ses pratiques pour le bien-être des malades.

Les patients choisissent et déclarent désormais leur médecin référent auprès de la sécurité sociale. A ce titre, il doit donc gérer le dossier médical de chaque patient de manière informatique, et le suivre sur une longue période. Il doit être inscrit au Conseil National de l’Ordre des Médecins, et est tenu de respecter le secret professionnel.

Il effectue des visites à domicile, ou des consultations à son cabinet.
70 % des médecins exercent en libéral. Les autres sont employés par une clinique privée, un hôpital public, une administration (médecine scolaire, médecine du travail, des armées…), par une collectivité territoriales ou encore par une association humanitaire.

Leur emploi du temps est chargé, car, à raison de 20 à 30 consultations par jour, ils font environ 50 heures par semaine. Ils peuvent, après quelques années d’exercice en libéral, se diriger vers la médecine de contrôle et de santé publique (sécurité sociale), ou vers le secteur de la prévention (PMI, médecine du travail…).
On compte en moyenne 160 médecins généralistes pour 100 000 habitants. Toutefois, il existe une forte disparité entre les grandes villes et les zones rurales.
En effet, à la campagne, les besoins sont très importants, et on assiste à une pénurie de médecins dans certaines régions.

Le salaire d’un débutant est d’environ 3000 euros bruts par mois en moyenne. Il peut atteindre 7000 euros après quelques années d’expérience.

Les Compétences nécessaires ?

Le médecin dispose de compétences professionnelles aiguisées, outre ses connaissances infaillibles en médecine, il doit savoir faire preuve de qualités humaines qui permettront de mettre à l’aise et rassurer les patients : l’écoute, la pédagogie et la bienveillance sont vivement conseillées pour pouvoir exercer ce métier incontournable du secteur de la santé. Une bonne résistance physique est recommandée, un docteur pouvant consulter des dizaines de patient au cours d’une même journée, il est donc essentiel qu’il garde une certaine hygiène de vie afin de pouvoir gérer des journées parfois longues et éprouvantes. Le médecin est également un professionnel consciencieux et curieux qui doit veiller à se former de façon à renouveler ses connaissances et d’être au fait des dernières innovations liées au domaine de la médecine. Il doit également établir une relation de confiance avec les malades, et donc avoir du tact et un excellent relationnel.

 

Les études et diplômes

Pour exercer le métier de médecin, il est indispensable de posséder un excellent niveau scientifique. Une appétence pour les mathématiques, la chimie ou encore la biologie sera la bienvenue. Il est donc vivement recommandé de privilégier un bac général avec des spécialisations scientifiques. Ensuite, c’est le diplôme d’État de Docteur en Médecine qu’il faudra viser. Mais pour décrocher ce Graal tant convoité, il faudra être prêt à effectuer 9 ans d’études réputées difficiles. Pas de secret : si certaines élèves peuvent avoir quelques facilités, seul un travail sérieux et régulier optimisera les chances d’exercer un jour la profession de médecin.

Le cursus se déroule en 3 étapes. Tout d’abord, il faut savoir que le PACES (Première Année Commune d’Études de Santé) a été supprimée depuis novembre 2019. Depuis la rentrée 2020, les bacheliers doivent se tourner vers une première année en PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) à l’université ou opter pour une licence dans la filière de leur choix avec option Accès Santé, LAS. Cette réforme vise à faciliter les passerelles entre les filières et les réorientations : par exemple un étudiant PASS qui n’arrive pas à intégrer la phase d’admission en deuxième année de médecine pourra compter sur la mineure qu’il a choisit (droit, Histoire, psychologie…) pour se réorienter s’il le désire.

Cette étape constitue un premier socle commun où les élèves assimileront des connaissances de base (mais déjà pointues pour les non-initiés) dans le domaine scientifique : chimie, biologie moléculaire, anatomie, embryologie et bien d’autres matières encore.

En 2e et 3e années, les études se répartissent entre cours magistraux, TP (travaux pratiques), études dirigées et stages. Il n’y plus de concours en vue, la pression se relâche pour un temps.

Le programme comprend de la sémiologie, de la physiologie, de l’anatomie, de la microbiologie, etc. Les premières notions de pathologie, de pharmacologie ou de bactériologie apparaissent. S’y ajoutent des enseignements optionnels : philosophie des sciences, anglais médical, histoire de la médecine ou informatique médicale. La 3e année est plus clinique et se concentre davantage sur les sciences médicales, comme l’immunologie.

Lors de la deuxième et troisième année, les étudiants en médecine vont commencer à réaliser des stages au sein de services généraux ou spécialisés même si la théorie a toujours une place de choix. La troisième année est récompensée par le DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales), un diplôme de niveau licence.

 

Les 4e, 5e et 6e années de médecine : l’externat

Ces 3 années denses permettent d’acquérir une formation médicale complète et de se préparer à l’autre barrage des études de médecine : les ECNi (épreuves classantes nationales informatisées), qui détermineront la spécialité suivie.

L’externat s’articule autour des pathologies, de leur thérapeutique et de leur prévention. Au programme : gériatrie, appareil locomoteur, neurologie, cancérologie, pédiatrie, etc. Le plus souvent, les enseignements sont organisés par modules thématiques, en général en lien avec les stages, par exemple, cardiologie/pneumologie/réanimation. S’y ajoutent des séminaires transversaux, comme l’addictologie, et ceux consacrés à la préparation des ECNi.

La pratique clinique occupe de plus en plus de temps. Les externes sont à la fois étudiants et salariés de l’hôpital, et touchent une rémunération variable selon l’avancée du cursus. Certains stages sont obligatoires (par exemple médecine d’urgence, chirurgie à l’hôpital, etc.), d’autres libres. Au total, 25 gardes sont à effectuer au minimum sur les 3 ans et ont lieu principalement aux urgences.

Les trois années suivantes correspondent à ce que l’on nomme l’externat, les étudiants en médecine alternent cours à l’université et stages pratiques en milieu hospitalier. L’apprentissage sur le terrain est donc de plus en plus régulier et les élèves montent progressivement en compétences.

Ces trois ans d’études pourront aboutir à l’obtention du Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM1, 2 et 3), niveau reconnu Master.

 

Il faudra ensuite passer les épreuves classantes nationales (ECN) qui  permettront (en fonction de son classement) de choisir sa spécialité et sa ville d’affectation pour continuer ses études en internat.

Depuis la rentrée 2019, Le parcours de l’étudiant vers l’internat est désormais validé pas 3 notes :

- Examen sur les connaissances, en fin de cinquième année
- Examen sur les compétences cliniques, en fin de sixième année
- Une évaluation du parcours de l’étudiant (projet professionnel)

 

L’internat : vers une spécialité médicale

L’internat constitue, la dernière ligne droite, il se déroule également sur 3 ans (mais peut durer jusqu’à 5 ans pour une personne souhaitant se spécialiser, dans le domaine de la chirurgie notamment). Durant cette période, l’interne est médecin et réalise divers stages (auprès d’un médecin généraliste, dans un service d’urgence ainsi qu’en pédiatrie/gynécologie). Pour pouvoir enfin devenir médecin et obtenir le Diplôme d’État de docteur en médecine, l’étudiant doit au préalable valider ses différents stages, son DES (Diplôme d’Études Spécialisées) et soutenir sa thèse. Ultime étape, mais pas la plus chronophage, le docteur en médecine doit prêter le serment d’Hippocrate qui fixe les règles de la déontologie médicale dont l’une des plus célèbres est la tenue du secret professionnel.

Au total, il existe 44 spécialités : 13 d’entre elles sont dédiées à la discipline chirurgicale (urologie, chirurgie vasculaire, gynécologie-obstétrique, etc.) ; 30 autres relèvent de la discipline médicale (psychiatrie, pneumologie, radiologie et imagerie médicale, etc.) ; la biologie médicale est l’unique spécialité de la discipline biologique. Selon les spécialités, le nombre de places ouvertes chaque année varie fortement : chirurgie pédiatrique (24 places en 2017-2018), gériatrie (200 places), médecine générale (3 132 places), etc.

 

Les Filières :

Tableau des Disciplines / Spécialités
 
Discipline MÉDECINE générale
Discipline ANESTHÉSIE réanimation
Discipline BIOLOGIE médicale
Discipline GYNÉCOLOGIE médicale
Discipline GYNÉCOLOGIE obstétrique
Discipline MÉDECINE du Travail
Discipline PÉDIATRIE
Discipline PSYCHIATRIE
Discipline SANTÉ PUBLIQUE
 
Spécialité médicale Anatomie et cytologie pathologique
Spécialité médicale Cardiologie et maladies vasculaires
Spécialité médicale Dermatologie et vénérologie
Spécialité médicale Endocrinologie, diabète, maladies métaboliques
Spécialité médicale Gastro-entérologie et hépatologie
Spécialité médicale Génétique médicale
Spécialité médicale Hématologie
Spécialité médicale Médecine interne
Spécialité médicale Médecine nucléaire
Spécialité médicale Médecine physique et de réadaptation
Spécialité médicale Néphrologie
Spécialité médicale Neurologie
Spécialité médicale Oncologie
Spécialité médicale Pneumologie
Spécialité médicale Radiodiagnostic et imagerie médicale
Spécialité médicale Rhumatologie
 
Spécialité chirurgicale Chirurgie générale
Spécialité chirurgicale Chirurgie Orale
Spécialité chirurgicale Neurochirurgie
Spécialité chirurgicale Ophtalmologie
Spécialité chirurgicale Oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale

 

 

En fin d’études, les futurs médecins doivent prêter serment devant le conseil de l’ordre des médecins:

serment-hippocrate

 

La Réforme des ECN

Depuis 2024, les Épreuves Classantes Nationales (ECN), qui conditionnent l’accès à l’internat pour les étudiants en médecine, ont été profondément réformées. Cette réforme vise à mieux évaluer les compétences attendues d’un futur médecin et à réduire la pression du bachotage intensif, en diversifiant les modalités d’évaluation. Voici les 3 grands blocs qui structurent désormais la procédure de classement :

Évaluation des connaissances médicales

Objectif : S’assurer que l’étudiant maîtrise les savoirs théoriques essentiels à la pratique médicale.

Modalités :

  • QCM contextualisés (type progressif) : les questions sont désormais intégrées dans des situations cliniques réalistes, souvent sous forme de cas patients.

  • Cette partie représente 50 % de la note finale.

  • Elle évalue la capacité à mobiliser ses connaissances de manière contextuelle, et non plus en mémorisation brute.

Conséquence : L’apprentissage est recentré sur la compréhension clinique plutôt que sur la récitation des items du collège.

Évaluation des compétences cliniques

Objectif : Évaluer la capacité à raisonner en situation, à poser un diagnostic, à prescrire, à communiquer.

Modalités :

  • Dossiers cliniques progressifs et cas courts

  • Rédaction d’ordonnances, réponses libres, analyse d’examens…

  • Éventuellement épreuves pratiques simulées (type ECOS à l’avenir)

Part de la note : 30 %

Compétences évaluées :

  • Raisonnement clinique

  • Capacités de synthèse

  • Réactivité en situation de soin

  • Justesse de la prescription

Conséquence : Cette part du classement encourage un entraînement au raisonnement médical, et valorise les étudiants qui ont bien intégré leurs stages et expériences concrètes.

Valorisation du parcours et du projet professionnel

Objectif : Prendre en compte l’ensemble du cheminement de l’étudiant en médecine, au-delà des examens.

Modalités :

  • Portfolio validé par les facultés : compétences acquises, stages réalisés, engagements, missions…

  • Appréciations de stage (à partir de la 4e année)

  • Projet professionnel (présenté via un entretien dans certaines facs ou intégré dans le portfolio)

Part de la note : 20 %

Conséquence : On valorise désormais des éléments comme :

  • La motivation pour une spécialité

  • Le professionnalisme en stage

  • L’engagement personnel, parfois humanitaire, associatif, ou de recherche

Synthèse des poids :

Bloc Type d’épreuve Poids dans le classement
1 Évaluation des connaissances 50 %
2 Évaluation des compétences cliniques 30 %
3 Parcours et projet professionnel 20 %

Enjeux de la réforme

  • Favoriser une évaluation plus juste et plus complète

  • Limiter les inégalités liées à la préparation intensive ou aux biais informatiques des ECNi

  • Donner davantage de sens à la formation, en valorisant l’expérience réelle du terrain

  • Répartir l’évaluation sur la durée de l’externat, et non sur une seule épreuve finale

 

Passerelles vers les études médicales

Objectif

Permettre à certains professionnels diplômés ou étudiants ayant un haut niveau d’études d’intégrer directement la 2e ou la 3e année des études de :

  • Médecine

  • Pharmacie

  • Odontologie (chirurgie dentaire)

  • Maïeutique (sage-femme)

La procédure « passerelle » permet à des candidats déjà diplômés, notamment dans le paramédical, scientifique, ingénierie ou sciences sociales, d’accéder à ces filières sans repasser par la 1re année (PASS ou L.AS).

Les textes de référence actuels

La dernière réforme de 2020, dans le cadre de la loi Ma santé 2022, a été confirmée et précisée par plusieurs arrêtés récents, notamment celui du 24 mars 2017 modifié, et ses déclinaisons dans les universités.

Les passerelles sont organisées au niveau régional, les universités fixant :

  • Le nombre de places

  • Les dates de dépôt des dossiers

  • Les modalités de sélection (dossier, entretien)

 

Profils éligibles

Selon l’article 4 de l’arrêté du 24 mars 2017 modifié, peuvent candidater :

Pour une entrée en 2e année :

  • Titulaires d’un diplôme national de master (niveau Bac+5 validé)

  • Diplômes étrangers équivalents (300 ECTS)

  • Diplômés des écoles de commerce et IEP conférant le grade de master

  • Diplômés paramédicaux (infirmier, kiné, manipulateur radio…) avec un master ou un projet professionnel motivé

  • « Droit au remord » : étudiants ayant validé 2 ans (120 ECTS) dans une filière de santé différente

Pour une entrée en 3e année :

  • Titulaires d’un doctorat (PhD) ou du diplôme d’État de docteur (médecine, pharmacie, dentaire, vétérinaire)

  • Diplômés d’une école normale supérieure ou d’une école d’ingénieur

  • Enseignants-chercheurs dans une faculté de santé

 

Attention :

  • La procédure est sélective, souvent autour de 5 à 10 % d’admis

  • Un projet professionnel solide et un parcours cohérent sont indispensables

  • Certaines universités exigent que le candidat n’ait pas déjà échoué à la PACES ou en PASS/LAS, selon les cas

 

Exemples concrets :

  • Un kinésithérapeute diplômé, avec une bonne expérience de terrain et un projet de spécialisation en médecine physique, peut être admis en 2e année de médecine via une passerelle sur dossier + entretien

  • Une étudiante titulaire d’un master en neurosciences, souhaitant devenir neurologue, peut candidater en 2e année de médecine

Le cas spécifique des infirmiers (IDE)

Accès à la 2e année de médecine via la passerelle

Un infirmier diplômé d’État peut candidater à une passerelle vers la 2e année à condition :

  • D’être titulaire d’un master (niveau Bac+5)

  • Ou d’avoir une expérience et un projet professionnel très solides (acceptation possible à la discrétion de la commission)

Modalités :

  • Dossier de candidature à déposer auprès d’une université habilitée

  • Entretien de motivation devant une commission d’enseignants et praticiens

  • Sélection sur projet professionnel, motivation et cohérence du parcours

Ce qu’il faut clarifier :

  • Il n’y a pas de passerelle automatique entre infirmier et médecine

  • Il n’est pas possible de valider des équivalences : les années de médecine doivent être suivies dans leur intégralité

  • Aucun allègement de parcours n’est prévu, même avec de l’expérience en soins

Cas alternatifs (si l’IDE n’a pas de master)

Sans master, un infirmier peut :

  • Reprendre un PASS ou une L.AS (si pas déjà tenté de PACES/PASS)

  • Mais cela implique de recommencer les études depuis la première année

Exemple  :

Sophie, infirmière depuis 10 ans, titulaire d’un Master en santé publique, a intégré la 2e année de médecine à Lyon  via la passerelle. Elle avait monté un dossier centré sur son expérience en soins palliatifs et son projet de devenir médecin généraliste en milieu rural.

 

Ressources à consulter :

  • Arrêté du 24 mars 2017 relatif à l’accès aux formations médicales, modifié régulièrement

  • Sites des facultés de médecine (rubrique “admission passerelle”)

  • Calendrier des candidatures (souvent au printemps pour une rentrée en septembre)

 

Médecine Militaire 

Soigner… et servir

Qu’est-ce que la médecine militaire ?

La médecine militaire forme des médecins qui exercent au sein des armées françaises (Terre, Air, Marine, Gendarmerie, Service de santé des armées – SSA).
Ils assurent à la fois des missions de soins classiques (comme tout médecin civil) et des missions spécifiques :

  • Prise en charge en contexte opérationnel (OPEX)

  • Médecine en environnement extrême (désert, jungle, montagne, guerre)

  • Médecine d’urgence, traumatologie, psychiatrie de guerre

  • Soutien médical en cas de catastrophes, épidémies ou conflits


Quelle formation pour devenir médecin militaire ?

Accès par le concours de l’École de santé des armées (ESA)

École : ESA de Lyon-Bron, rattachée au Service de Santé des Armées (SSA)

Conditions d’admission :

    • Être en terminale générale ou avoir le bac

    • Concours commun avec certaines filières de médecine (via Concours Santé SSA, anciennement concours ESA)

    • Dossier scolaire, épreuves écrites (bio, physique, maths, français), entretien de motivation

    • Épreuves sportives et visite médicale d’aptitude militaire

Formation :

    • Études de médecine classiques en faculté (ex : Université Claude Bernard Lyon 1)

    • Formation militaire complémentaire à l’ESA (stages, cours, entraînements)

    • Statut d’élève officier dès l’entrée en école → rémunéré pendant les études

    • Obligation de service après diplôme : au moins 10 ans dans le Service de Santé des Armées

Le parcours d’un étudiant médecin militaire

Année Lieu Contenu
1re année ESA Lyon-Bron + faculté PASS/L.AS + formation militaire
Années 2 à 6 Faculté de médecine + ESA Cours médicaux + stages hospitaliers civils/militaires
Internat (6e à 9e année) CHU + hôpitaux militaires Spécialisation (généraliste, urgentiste, anesthésiste…)
Service post-internat Dans les armées Médecin militaire affecté selon les besoins (France ou opérations extérieures)

Débouchés

  • Médecin généraliste militaire

  • Médecin urgentiste, anesthésiste-réanimateur

  • Épidémiologiste, médecin de prévention

  • Médecin en OPEX, en unité opérationnelle, à l’hôpital d’instruction des armées

  • Possibilité d’évoluer vers des fonctions de commandement (médecin-chef, direction d’hôpital militaire)

Avantages

  • Formation gratuite et rémunérée (dès l’entrée en école)

  • Vie active structurée, engagement concret

  • Forte reconnaissance des compétences

  • Accès à des expériences uniques (OPEX, médecine en milieu extrême)

 

Contraintes à bien expliquer aux élèves

  • Engagement militaire fort : discipline, rigueur, mobilité

  • Obligation de servir l’État (10 ans minimum après le diplôme)

  • Adaptation à des environnements parfois extrêmes

  • Exigences médicales et sportives élevées dès l’entrée

Ressources utiles :

  • Site officiel du Service de santé des armées (SSA) : www.defense.gouv.fr/sante

  • Journées portes ouvertes de l’ESA

  • Prépas spécialisées pour le concours (certaines en ligne ou dans les lycées militaires)